Le programme
Première édition
Du 27 au 31 mars 2019
ÉDITORIAL
LE DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE
Invité d'honneur

Sa sélection

LA RESTAURATION
Les films restaurés

Les films en compétition

Hors sélection

La leçon de cinéma
Visite guidée du musée Nièpce
Table ronde : trois générations de Chefs Op
Conférences : une histoire de regards
Exposition photos : sur un plateau
ÉDITORIAL
Le festival Chefs Op’ en Lumière est né d’une constatation : en Europe, deux festivals seulement sont spécifiquement consacrés à l’image de film : le festival Camérimage en Pologne et le festival international du film des frères Manaki en Macédoine. Ceci a conforté La bobine dans sa volonté de poursuivre sa réflexion sur l’image au cinéma.
Chefs Op’ en Lumière nous est apparu comme une évidence. Il fallait mettre en avant les directeurs de la photographie qui sont les responsables de la lumière et parfois aussi du cadre. Ils révèlent ou ils cachent, ils guident notre regard et aiguisent notre attention. Ces collaborateurs artistiques, véritables créateurs, sont souvent dans l’ombre des réalisateurs avec qui ils forment cependant une équipe souvent indissociable.
Après plusieurs mois de travail, grâce à l’appui précieux et amical de N.T.Binh, Eric Gautier nous fait l’honneur de parrainer notre premier festival. Cette figure prestigieuse du cinéma, multi-récompensée dans le monde entier, lancera cette édition que nous avons souhaitée très diversifiée avec un hommage, une sélection de films récents, des avant-premières, des films restaurés, une table ronde, une expo photo, des conférences…
Nous espérons que cette première édition sera un succès et qu’elle pourra être renouvelée. Et pourquoi pas, dès l’année prochaine ?
LE DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE

Ses attributions diffèrent d'un film à l'autre
Son travail peut ne consister qu'à appuyer sur le déclencheur de la caméra ; sur certains tournages, c'est le cadreur seul qui manie la caméra tandis que le directeur photo est assis à proximité, sur une chaise pliante. Dans ce dernier cas, il est là pour superviser l'image, prodiguer des conseils, et ... avoir son nom au générique.
Dans le cas extrême des superproductions, où se multiplient les effets spéciaux, on ne sait plus très bien qui est responsable de l'image, laquelle devient en fait la préoccupation de tous.
En revanche, sur un film à petit budget réalisé par un cinéaste inexpérimenté ou débutant, le directeur de la photographie pourra décider non seulement du choix des objectifs mais encore du cadrage, des mouvements de la caméra, du déplacement des acteurs en fonction du plan et, bien entendu, de l'éclairage de l'atmosphère visuelle de chaque scène. Il lui arrivera même d'avoir son mot à dire dans le choix des couleurs, des matériaux, des décors et des costumes.
Le directeur de la photographie est amené à intervenir lorsque les connaissances techniques du réalisateur ne lui permettent pas d'exprimer ses vues artistiques en termes concrets. Il se doit de lui rappeler les lois de l'optique si d'aventure il omet de les respecter. Mais, avant toute chose, il ne devra jamais oublier qu'il est là pour le seconder. S'il a le droit de s'enorgueillir de posséder son style propre, il lui faudra s'efforcer de ne pas l'imposer. Il aura au contraire à cœur d'assimiler celui du réalisateur, de voir autant de ses films que possible (si tant est qu'il en ait déjà tourné), de s'imprégner de sa manière de filmer. Bien qu'étant une entreprise collective, le film est avant tout l'œuvre d'un seul homme.
Nestor Almendros - Directeur de la photographie.
Extrait de : " Un Homme à la caméra"
éditions Hatier, 1991- de Nestor Almendros qui a été chef opérateur de François Truffaut, Eric Rohmer...
et a obtenu l’Oscar de la meilleure photographie pour Les Moissons du ciel
de Terrence Malick.
LA RESTAURATION

Retrouvez l’esthétique tout en respectant l’œuvre originelle
Présents à Cannes, Venise ou Locarno, les "Films de patrimoine" retrouvent une seconde jeunesse dans les festivals mais aussi en DVD, à la télévision ou via la vidéo à la demande.
Leur restauration débute par un minutieux travail de documentation sur l'oeuvre - notes du réalisateur, directives de production, versions disponibles... pour éclairer les techniciens sur les choix faits à l'époque. Des annotations de Louis Feuillade sur la série des Fantomas ont ainsi permis de la rénover dans son "bleu nuit" d'origine. .
Le processus se poursuit par la remise en état "mécanique" des négatifs originaux, qui sont nettoyés, scannés et numérisés image par image. Les techniciens effacent alors toutes les usures du temps et réajustent les couleurs,ou la densité et les contrastes pour un film en noir et blanc. En parallèle s'effectue la numérisation et la correction du mixage du son. À l'issue de ce travail, le long métrage est imprimé sur un négatif 35 mm en polyester, l'efficacité des sauvegardes numériques n'étant pas encore avérée.
Mais avant que les ‘’Films "de patrimoine" ne reviennent à l'affiche, des questions de déontologie agitent les laboratoires. Chaque étape n'a qu'un seul objectif : retrouver l'esthétique première de l’œuvre. Ce qui s'avère parfois "utopique" pour les films très anciens ou quand leurs réalisateur et chef opérateur "ne sont plus parmi nous", nuance Benjamin Alimi, directeur de clientèle chez Digimage Classics. Si la bonne éthique veut que les restaurateurs travaillent à effacer les usures du temps, et non à corriger les défauts d'origine, la pratique diffère parfois : un commanditaire - autorisé par un ayant-droit- ou un réalisateur encore vivant peuvent attacher de l'importance à "nettoyer" des imperfections tandis que d'autres considèrent qu'elles font partie de l'histoire du film.
À l'instar d'un Jacques Tati, qui a remixé toute son œuvre avant sa mort, certains metteurs en scène profitent d'une restauration pour corriger à l'écran un oubli ou un regret. Jean- Paul Rappeneau, par exemple, a souhaité atténuer les aigus de la voix de Marlène Jobert dans "Les Mariés de l'an II" (1971). Jean-Marie Poiré, lui, a voulu gommer son équipe technique, "oubliée" dans l'arrière-plan d'une scène des "Visiteurs" (1993).
Sans consigne, les laboratoires tentent de respecter les aléas techniques du film en se demandant comment le réalisateur a pu en jouer. "Les films témoignent aussi de l'époque à laquelle ils ont été faits’’.
Parfois, les restaurateurs se heurtent à de petites subtilités, comme dans "Week-end" (1967) de Jean-Luc Godard, où un décadrage de l'image était en fait un choix artistique. "Notre déontologie, ce n'est pas de réinterpréter mais de respecter l'œuvre, y compris dans les contraintes de l'époque. C'est une erreur de penser que chaque film est parfait à sa fabrication", conclut Audrey Birrien, responsable restauration chez les laboratoires Éclair.
Sources : "Culturebox (avec AFP) @Culturebox - Mis à jour le 17/10/2016 à 9H20, publié le 16/10/2016 à 13H16"
La leçon de cinéma

Dans le monde artistique et principalement dans celui de la musique, nous entendons régulièrement le terme "Master class". Si certains sont déjà des habitués, voire des accros à ces master class, d’autres ne savent toujours pas vraiment de quoi il s’agit.
Le Larousse donne la définition suivante : "Cours magistral donné par un artiste de renom".
Par extension, la master class est une formation courte et intensive qui permet aux élèves de se perfectionner. La plupart du temps, les master class sont organisées par des conservatoires ou par une célébrité heureuse de faire partager ses compétences. Peut-être, tout simplement conviendrait-il de dire que la master class est une leçon spécifique où les artistes révèlent leurs secrets dans des conversations d’environ une heure.
Eric Gautier sera interrogé par Jean-Claude Raspiengeas.

Visite guidée du musée Nièpce

L’ambition du musée Nicéphore Niépce est d’expliquer les ressorts de la photographie depuis son invention par Niépce jusqu’à l’image numérique. Ses collections regroupent près de trois millions de photographies et d’objets offrant la possibilité d’un parcours toujours renouvelé au fil des visites. L’utilisation de dispositifs interactifs, des technologies les plus sophistiquées, permet d’aller plus loin dans la compréhension du monde photographique. Le musée est conçu comme un parcours initiatique autour des grands principes de la photographie. Les tirages professionnels y côtoient les épreuves amateurs. La presse illustrée y tient une place importante en tant que support essentiel à la diffusion planétaire du médium. Pièce centrale des collections : la Chambre de la Découverte, premier appareil photographique au monde utilisé par Nicéphore Niépce, inventeur auquel une salle est consacrée dans le parcours.
Table ronde : trois générations de Chefs Op

Notre invité d’honneur, Éric Gautier (AFC), révélé au début des années 1990, partage son expérience avec deux directrices de la photographie qui se sont fait connaître au cours des décennies suivantes, Céline Bozon (AFC), dans les années 2000, et Claire Mathon (AFC), dans les années 2010 (leur travail sera apprécié lors de la projection, respectivement, de "Tirez la langue, mademoiselle" d’Axelle Ropert et "Les Deux Amis" de Louis Garrel).
Ils sont rejoints par Julien Ramirez Hernan, qui a récemment signé l’image d’un court-métrage remarqué,
"Mort aux codes" de Léopold Legrand (2018) et par Antoine Marteau, le chef opérateur de Louis Meunier sur "Kabullywood" (2019).
Conférences : une histoire de regards

Qu’est-ce qui se cache derrière le mot image ?
Deux conférences de Nicolas Bouillard proposées par La bobine dans le cadre du festival Chefs Op’ en Lumière.
"Comme "écriture", "rythme", "ambiance" ou "jeu d’acteur",
ce que l’on appelle "l’image" est indissociable des autres composantes qui font l’organicité de l’œuvre cinématographique.
D’une certaine manière, l’image du film, c’est le film.
C’est ce qui est montré à l’écran : des personnes en mouvement, des lieux, des objets. Mais cela pose quantité de questions corollaires : comment est-ce montré ? Quel point de vue cela traduit-il ? Qu’est-ce qui n’est pas montré et pourquoi ?"
Pierre Lhomme - AFC Directeur de la photographie.
Pour répondre à ces questions et tenter d’échapper un tant soit peu à la structure narrative d’un long métrage, La bobine vous propose un cycle de deux conférences animées par Nicolas Bouillard. Professeur agrégé au lycée Mathias, Nicolas Bouillard présente régulièrement des conférences sur l’image (art numérique, statut de l’image, pratiques actuelles) et est également artiste plasticien.
Exposition photos : sur un plateau

Collections du musée Nicéphore Nièpce
Le lien unissant la photographie au cinéma n’est plus à démontrer. Le film se nourrit de la photographie. Progrès ultime appliqué à l’image via le mouvement puis le son, le cinéma a surench́eri dans le spectaculaire. Populaire dès l’origine, le cinéma étend très vite son hégémonie, affiche sa "supériorité" prétendue sur l’image fixe. Pour autant, il n’a pu se départir du rôle essentiel joué par la photographie dans son succès commercial. Les photographies promotionnelles sur la fa̧cade et dans le hall des salles obscures, dans la presse généraliste ou spécialisée, sont autant d’images censées informer et inciter le public à venir voir les films.
Le cinéma se retrouve donc paradoxalement sous la dépendance de l’image fixe et des récits photographiques placardés aux murs. Résumer le film à quelques images signifiantes, telle est la mission que l’on va confier au photographe de plateau. Pour ce dernier, il faut, en liaison avec le réalisateur et le producteur, être à même de restituer le plus fidèlement possible une histoire, une ambiance.
Même s’il a cru s'émanciper de la simplicité de l’objet photographique, il faut bien que le cinéma en convienne, il ne peut s’en passer ! Objet promotionnel, en amont du film ou à sa sortie, à tous les moments de la vie d’un long métrage, la photographie assure l’existence du cinéma. Elle l’accompagne, lui donne sa cohérence médiatique et l'établit en l’inscrivant, par la photogravure et l’impression dans l’univers du magazine et du livre.
On attend donc de la photographie qu’elle suscite l’envie du spectateur. La figure de l’acteur, son visage, va devenir le vecteur privilégié d’une communication axée presqu’exclusivement sur le portrait. Dans un mouvement réciproque,l’acteur livre son image à la photographie, photographie qui elle, transformera l’acteur en icône...
Exposition conçue par le musée Nicéphore Niépce dans le cadre du partenariat avec la maison Veuve Ambal.
mercredi 27
16h00
Carnets de voyage
Image : Eric Gautier, AFC
Argentine - 2004 - 2h06 - VOST
19h00
Les éternels
Image: Eric Gautier
Chine/France - 2018 - 2h16mn - VOST
Suivi d'un débat avec Eric Gautier, animé par Jean-Claude Raspiengeas
Carnets de voyage


Argentine - 2004 - 2h06 - VOST
Réalisation : Walter Salles
Directeur de la photographie : Eric Gautier, AFC
Avec : Gael García Bernal (Ernesto Guevara), Rodrigo de la Serna (Alberto Granado), Mercedes Morán (Celia de la Serna)
Meilleur film non anglophone, Academy Films Awards 2005.
Prix Vulcain de l’artiste-technicien à Eric Gautier, Cannes 2004.
Oscar 2005 de la meilleure chanson
24 janvier 1952 : deux jeunes argentins, Ernesto Guevara, âgé de 23 ans, étudiant en médecine, et Alberto Granado, bientôt 24 ans, biochimiste, quittent Buenos Aires en fanfare sur une vieille moto pour entreprendre un périple de huit mois à la découverte de l’Amérique latine…
Carnets de voyage, adaptation du livre Voyage à Motocyclette d’Ernesto Che Guevara, est tout sauf une fresque emphatique et larmoyante. Le récit de ce voyage de jeunesse qui éveillera la conscience sociale des deux hommes est avant tout un film sur l’apprentissage de la vie ou comment se découvrir et se forger une identité.
Le road-movie, empreint au commencement de légèreté et d’humour insouciant, se charge par petites touches de gravité au fil des kilomètres traversés par la Norton 500 cm3 de Granado dont les embardées et pannes à répétition illustrent en soi la tournure intense peu à peu prise par l’aventure.
Formellement irréprochable, admirablement servi par la photographie de Eric Gautier, le film de Walter Salles fait la part belle à ses acteurs, dans son picaresque badin comme dans son drame pudique. Rodrigo de la Serna d’abord, interprétant Alberto Granado et surtout Gael Garcia Bernal, héros discret aux vibrations lyriques et à la beauté sidérante. Salles leur offre une histoire forte traitée avec sincérité.
Sources : Filmdeculte 08/09/04 – (Nicolas Bardot). À voir à lire 15/04/14 – (Nicole Maion)

Sortie nationale : 2 septembre 2004

24 janvier 1952 : deux jeunes argentins, Ernesto Guevara, âgé de 23 ans, étudiant en médecine, et Alberto Granado, bientôt 24 ans, biochimiste, quittent Buenos Aires en fanfare sur une vieille moto pour entreprendre un périple de huit mois à la découverte de l’Amérique latine…
Carnets de voyage, adaptation du livre Voyage à Motocyclette d’Ernesto Che Guevara, est tout sauf une fresque emphatique et larmoyante. Le récit de ce voyage de jeunesse qui éveillera la conscience sociale des deux hommes est avant tout un film sur l’apprentissage de la vie ou comment se découvrir et se forger une identité.
Le road-movie, empreint au commencement de légèreté et d’humour insouciant, se charge par petites touches de gravité au fil des kilomètres traversés par la Norton 500 cm3 de Granado dont les embardées et pannes à répétition illustrent en soi la tournure intense peu à peu prise par l’aventure.
Formellement irréprochable, admirablement servi par la photographie de Eric Gautier, le film de Walter Salles fait la part belle à ses acteurs, dans son picaresque badin comme dans son drame pudique. Rodrigo de la Serna d’abord, interprétant Alberto Granado et surtout Gael Garcia Bernal, héros discret aux vibrations lyriques et à la beauté sidérante. Salles leur offre une histoire forte traitée avec sincérité.
Sources : Filmdeculte 08/09/04 – (Nicolas Bardot). À voir à lire 15/04/14 – (Nicole Maion)

Sortie nationale : 2 septembre 2004
Argentine - 2004 - 2h06 - VOST
Réalisation : Walter Salles
Directeur de la photographie : Eric Gautier, AFC
Avec : Gael García Bernal (Ernesto Guevara), Rodrigo de la Serna (Alberto Granado), Mercedes Morán (Celia de la Serna)
Meilleur film non anglophone, Academy Films Awards 2005.
Prix Vulcain de l’artiste-technicien à Eric Gautier, Cannes 2004.
Oscar 2005 de la meilleure chanson
Les éternels


Chine/France - 2018 - 2h16mn - VOST
Réalisation et scénario : Jia Zhang-ke
Image : Eric Gautier
Avec : Zhao Tao, Fan Liao, Zheng Xu, Feng Xiaogang, Yi'nan Diao
Compétition Officielle - Cannes 2018
En 2001, la jeune et jolie Qiao est amoureuse de Bin, petit chef d’une bande de « mauvais garçons » de Datong. Alors que celui-ci est attaqué par des sbires d’une bande rivale, Qiao prend sa défense et tire plusieurs coups de feu. Elle est condamnée à cinq ans de prison. A sa sortie, elle part à la recherche de Bin…
Dix ans plus tard, de retour à Datong, Qiao, toujours célibataire, a réussi sa vie en restant fidèle aux valeurs de la pègre. Un jour, Bin revient, usé par les épreuves, pour retrouver la seule personne qu’il ait jamais aimée…
En vingt ans, Jia Zhang-ke a su ausculter de nombreux aspects de la Chine contemporaine. Les premières minutes des Eternels semblent apporter une nouvelle pierre à son édifice de réalisateur implacable. On y retrouve la représentation d’une vie citadine phagocytée par une pègre omniprésente. Les images jouant sur l’opposition entre violence (en rouge) et innocence (en vert), nous replongent dans cet univers sanglant et déshumanisé. Et pourtant, si le microcosme ultra-violent qu’il y dépeint était malgré tout propice à une histoire d’amour ?
Jia Zhang-ke n’en reste pas moins sévère sur l’état de son pays – son sujet de prédilection – puisqu’on peut voir la désillusion de son héroïne comme celle d’une nation entière dont la volonté obsessionnelle de changement ne mène à rien de joyeux.
A mi-chemin entre romance et film de gangster, ce film Les éternels est une lettre d’amour en morceaux, une déclaration envoyée depuis trois époques de la Chine du XXI ème siècle et c’est bouleversant.
Sources : Le Monde, 12 mai 2019. Première, février 2019.


En 2001, la jeune et jolie Qiao est amoureuse de Bin, petit chef d’une bande de « mauvais garçons » de Datong. Alors que celui-ci est attaqué par des sbires d’une bande rivale, Qiao prend sa défense et tire plusieurs coups de feu. Elle est condamnée à cinq ans de prison. A sa sortie, elle part à la recherche de Bin…
Dix ans plus tard, de retour à Datong, Qiao, toujours célibataire, a réussi sa vie en restant fidèle aux valeurs de la pègre. Un jour, Bin revient, usé par les épreuves, pour retrouver la seule personne qu’il ait jamais aimée…
En vingt ans, Jia Zhang-ke a su ausculter de nombreux aspects de la Chine contemporaine. Les premières minutes des Eternels semblent apporter une nouvelle pierre à son édifice de réalisateur implacable. On y retrouve la représentation d’une vie citadine phagocytée par une pègre omniprésente. Les images jouant sur l’opposition entre violence (en rouge) et innocence (en vert), nous replongent dans cet univers sanglant et déshumanisé. Et pourtant, si le microcosme ultra-violent qu’il y dépeint était malgré tout propice à une histoire d’amour ?
Jia Zhang-ke n’en reste pas moins sévère sur l’état de son pays – son sujet de prédilection – puisqu’on peut voir la désillusion de son héroïne comme celle d’une nation entière dont la volonté obsessionnelle de changement ne mène à rien de joyeux.
A mi-chemin entre romance et film de gangster, ce film Les éternels est une lettre d’amour en morceaux, une déclaration envoyée depuis trois époques de la Chine du XXI ème siècle et c’est bouleversant.
Sources : Le Monde, 12 mai 2019. Première, février 2019.

Chine/France - 2018 - 2h16mn - VOST
Réalisation et scénario : Jia Zhang-ke
Image : Eric Gautier
Avec : Zhao Tao, Fan Liao, Zheng Xu, Feng Xiaogang, Yi'nan Diao
Compétition Officielle - Cannes 2018
jeudi 28
10h15
LA LEÇON DE CINÉMA
Modérateur Jean-Claude Raspiengeas
MASTER CLASS
14h00
Rois et reine
Image : Eric Gautier
France - 2004 - 2h31
17h00
Aga
Image : Kaloyan Bozhilov
Bulgarie - 2018 - 1h37 - VOST
Film tourné en 35mm
19h30
Petra
Image: Hélène Louvart (AFC)
Espagne - 2019 - 1h47 - VOST
Avant - première
En présence du réalisateur
LA LEÇON DE CINÉMA
MASTER CLASS

Dans le monde artistique et principalement dans celui de la musique, nous entendons régulièrement le terme « Master class ». Si certains sont déjà des habitués, voire des accros à ces master class, d’autres ne savent toujours pas vraiment de quoi il s’agit. Le Larousse donne la définition suivante : « Cours magistral donné par un artiste de renom».
Par extension, la master class est une formation courte et intensive qui permet aux élèves de se perfectionner. La plupart du temps, les master class sont organisées par des conservatoires ou par une célébrité heureuse de faire partager ses compétences. Peut-être, tout simplement conviendrait-il de dire que la master class est une leçon spécifique où les artistes révèlent leurs secrets dans des conversations d’environ une heure.

Rois et reine


2h31 - France - 2004
Réalisateur : Arnaud Desplechin
Scénario : Roger Bohbot, Arnaud Desplechin
Image : Eric Gautier
Avec : Emmanuelle Devos, Mathieu Amalric, Jean-Paul Roussillon, Catherine Deneuve, Hippolyte Girardot
César 2005 du Meilleur acteur à Mathieu Amalric - Prix Louis Delluc 2004 - Meilleure actrice (Emmanuelle Devos), Meilleur acteur (Mathieu Amalric), Lumières de la presse étrangère 2005
Nora est sur le point d’épouser l’homme qu’elle aime sans passion. Ismaël se retrouve dans un hôpital psychiatrique à la suite d’une mystérieuse demande d’hospitalisation. Deux personnages qui se sont perdus de vue, deux narrations qui se croisent…
Rois et reine se présente comme un film à la construction éclatée qui fait la part belle à des personnages complexes aux stratégies de survie différentes. Si Nora plonge, s’immerge, embrasse l’existence dans toute sa violence, en défendant bec et ongles son objectif, Ismaël esquive, se déplace, renvoie toutes les responsabilités comme des balles au bond. Entre le mélodrame et le burlesque, Arnaud Desplechin ne tranche pas et s’attache aux déséquilibres personnels de chaque personnage.
Inspiré par la mythologie, la figure tourmentée de l’héroïne hitchcockienne, la farce, Arnaud Desplechin rend hommage au cinéma de genre. Avec Mathieu Amalric et Emmanuelle Devos, le réalisateur retrouve une partie de «sa famille d’acteurs». A travers des personnages d’une grande profondeur, à l’opposé de leurs apparences immédiates, il évoque les étapes les plus douloureuses de l’expérience humaine (deuil, rupture, dépression).
Film emblématique du réalisateur et film phare du cinéma français, Rois et reine est une œuvre à tiroirs aux interprétations multiples qui rappelle qu’un jour ou l’autre, chacun devient roi ou reine de sa propre histoire.
Les Inrocks – www.ecranlarge.com du 20/12/04 – www.avoir-alire.com du 27/04/2013


Nora est sur le point d’épouser l’homme qu’elle aime sans passion. Ismaël se retrouve dans un hôpital psychiatrique à la suite d’une mystérieuse demande d’hospitalisation. Deux personnages qui se sont perdus de vue, deux narrations qui se croisent…
Rois et reine se présente comme un film à la construction éclatée qui fait la part belle à des personnages complexes aux stratégies de survie différentes. Si Nora plonge, s’immerge, embrasse l’existence dans toute sa violence, en défendant bec et ongles son objectif, Ismaël esquive, se déplace, renvoie toutes les responsabilités comme des balles au bond. Entre le mélodrame et le burlesque, Arnaud Desplechin ne tranche pas et s’attache aux déséquilibres personnels de chaque personnage.
Inspiré par la mythologie, la figure tourmentée de l’héroïne hitchcockienne, la farce, Arnaud Desplechin rend hommage au cinéma de genre. Avec Mathieu Amalric et Emmanuelle Devos, le réalisateur retrouve une partie de «sa famille d’acteurs». A travers des personnages d’une grande profondeur, à l’opposé de leurs apparences immédiates, il évoque les étapes les plus douloureuses de l’expérience humaine (deuil, rupture, dépression).
Film emblématique du réalisateur et film phare du cinéma français, Rois et reine est une œuvre à tiroirs aux interprétations multiples qui rappelle qu’un jour ou l’autre, chacun devient roi ou reine de sa propre histoire.
Les Inrocks – www.ecranlarge.com du 20/12/04 – www.avoir-alire.com du 27/04/2013

2h31 - France - 2004
Réalisateur : Arnaud Desplechin
Scénario : Roger Bohbot, Arnaud Desplechin
Image : Eric Gautier
Avec : Emmanuelle Devos, Mathieu Amalric, Jean-Paul Roussillon, Catherine Deneuve, Hippolyte Girardot
César 2005 du Meilleur acteur à Mathieu Amalric - Prix Louis Delluc 2004 - Meilleure actrice (Emmanuelle Devos), Meilleur acteur (Mathieu Amalric), Lumières de la presse étrangère 2005
Ága


Bulgarie - 2018 - 1h37 - VOST
Réalisation : Milko Lazarov
Scénario : Siméon Ventsislavov et Milko Lazarov
Image : Kaloyan Bozhilov
Avec : Mikhail Aprosimov, Feodosia Ivanona, Galina Tikhonova
Grand Prix , festival de Cabourg 2018
Nanouk et Sedna, la cinquantaine, vivent harmonieusement le quotidien traditionnel d’un couple de Iakoutes. Ils coulent des jours heureux isolés en pleine toundra sibérienne. Mais le rythme séculaire qui ordonnait jusqu’à présent leur vie et celle de leurs ancêtres vacille…
Enfant, Milko Lazarov se passionnait pour les grandes découvertes de Roald Amundsen. Il dit aussi volontiers que son film Ága est un hommage à Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty.
Le tournage en Iakoutie (en argentique, 35 mm) a duré trente-six jours, dans des conditions climatiques difficiles. La lumière, blanche et douce, inspirée par des tableaux de Vermeer est extrêmement stylisée, notamment à l’intérieur de la yourte et sur les visages. Les extérieurs flirtent avec l’abstraction dans des plans fixes splendides où la terre semble constamment se confondre avec le ciel. On a souvent demandé au réalisateur pourquoi l’image de Ága est vignettée, c’est -à- dire avec des angles arrondis.« Il faut avoir les yeux grands ouverts dans le Nord, nous avons donc ouvert le cadre au maximum, ce qui explique ce format », explique-t-il.
Porté par une utilisation inattendue et bouleversante de la 5ème Symphonie de Mahler, ce conte universel autour des rapports entre tradition et modernité, entre parents et enfants, subjugue le spectateur, transporté dans les paysages fabuleux du Grand Nord.
Sources : Télérama – 21 novembre 2018 – Dossier de presse


Nanouk et Sedna, la cinquantaine, vivent harmonieusement le quotidien traditionnel d’un couple de Iakoutes. Ils coulent des jours heureux isolés en pleine toundra sibérienne. Mais le rythme séculaire qui ordonnait jusqu’à présent leur vie et celle de leurs ancêtres vacille…
Enfant, Milko Lazarov se passionnait pour les grandes découvertes de Roald Amundsen. Il dit aussi volontiers que son film Ága est un hommage à Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty.
Le tournage en Iakoutie (en argentique, 35 mm) a duré trente-six jours, dans des conditions climatiques difficiles. La lumière, blanche et douce, inspirée par des tableaux de Vermeer est extrêmement stylisée, notamment à l’intérieur de la yourte et sur les visages. Les extérieurs flirtent avec l’abstraction dans des plans fixes splendides où la terre semble constamment se confondre avec le ciel. On a souvent demandé au réalisateur pourquoi l’image de Ága est vignettée, c’est -à- dire avec des angles arrondis.« Il faut avoir les yeux grands ouverts dans le Nord, nous avons donc ouvert le cadre au maximum, ce qui explique ce format », explique-t-il.
Porté par une utilisation inattendue et bouleversante de la 5ème Symphonie de Mahler, ce conte universel autour des rapports entre tradition et modernité, entre parents et enfants, subjugue le spectateur, transporté dans les paysages fabuleux du Grand Nord.
Sources : Télérama – 21 novembre 2018 – Dossier de presse

Bulgarie - 2018 - 1h37 - VOST
Réalisation : Milko Lazarov
Scénario : Siméon Ventsislavov et Milko Lazarov
Image : Kaloyan Bozhilov
Avec : Mikhail Aprosimov, Feodosia Ivanona, Galina Tikhonova
Grand Prix , festival de Cabourg 2018
Petra


Espagne - 2019 - 1h47-VOST
Réalisation : Jaime Rosales
Image: Hélène Louvart AFC
Avec : Barbara Lennie, Marisa Paredes, Alex Brandemuhl, Joan Botey
EN AVANT- PREMIERE
Petra, jeune artiste-peintre, croit avoir trouvé le père qu’elle recherche en la personne d’un sculpteur célèbre, Jaume, qui accepte de l’accueillir comme stagiaire dans son atelier. Elle découvre alors un homme cruel, égocentrique et manipulateur, qui fait régner parmi les siens rancoeur et violence. Sans rien révéler de sa réelle motivation, Petra essaie de se rapprocher de cette famille où dominent les non-dits. Trouvera-t-elle ce qu’elle est venue chercher?
Petra peint des œuvres néo-figuratives qui sont l’expression de sa recherche identitaire. Jaume sculpte des œuvres monumentales et inquiétantes. Après la peinture qui esquisse la scène, la sculpture donne matière et relief au film. S’installe alors la tragédie classique, au soleil espagnol qui brûle plus qu’il ne réchauffe.
Le montage est fait de sept chapitres qui s’enchaînent dans le désordre, ce qui renforce le temps de l’imaginaire, et laisse au spectateur la possibilité de reconstituer un puzzle essentiel à la compréhension de chaque personnage. L’esthétique cinématographique très soignée de Petra réunit une image magnifique et une musique en parfaite symbiose, sans oublier l’interprétation très juste des acteurs. Toutes ces compétences s’unissent pour faire de Petra un film rare et précieux.
Sources: Cinespagne.com. Culturebox.com

Sortie nationale : 8 mai 2019

EN AVANT- PREMIERE
Petra, jeune artiste-peintre, croit avoir trouvé le père qu’elle recherche en la personne d’un sculpteur célèbre, Jaume, qui accepte de l’accueillir comme stagiaire dans son atelier. Elle découvre alors un homme cruel, égocentrique et manipulateur, qui fait régner parmi les siens rancoeur et violence. Sans rien révéler de sa réelle motivation, Petra essaie de se rapprocher de cette famille où dominent les non-dits. Trouvera-t-elle ce qu’elle est venue chercher?
Petra peint des œuvres néo-figuratives qui sont l’expression de sa recherche identitaire. Jaume sculpte des œuvres monumentales et inquiétantes. Après la peinture qui esquisse la scène, la sculpture donne matière et relief au film. S’installe alors la tragédie classique, au soleil espagnol qui brûle plus qu’il ne réchauffe.
Le montage est fait de sept chapitres qui s’enchaînent dans le désordre, ce qui renforce le temps de l’imaginaire, et laisse au spectateur la possibilité de reconstituer un puzzle essentiel à la compréhension de chaque personnage. L’esthétique cinématographique très soignée de Petra réunit une image magnifique et une musique en parfaite symbiose, sans oublier l’interprétation très juste des acteurs. Toutes ces compétences s’unissent pour faire de Petra un film rare et précieux.
Sources: Cinespagne.com. Culturebox.com

Sortie nationale : 8 mai 2019
Espagne - 2019 - 1h47-VOST
Réalisation : Jaime Rosales
Image: Hélène Louvart AFC
Avec : Barbara Lennie, Marisa Paredes, Alex Brandemuhl, Joan Botey
vendredi 29
10h00
VISITE GUIDÉE DU MUSE NIÈPCE
Durée 1h30
Rendez-vous devant le musée
Entrée libre
14h00
Les deux amis
Image : Claire Mathon
France - 2016 - 1h42
17h00
Les moissonneurs
Image : Michel Englert
Afrique du Sud - 2018 - 1h46 - VOST
20h00
Los Silencios
Image: Sofia Oggioni Hatty
Brésil / Colombie - 2019 - 1h29 - VOST
En avant-première
Les Deux Amis


France - 2016 - 1h42
Réalisation : Louis Garrel
Image : Claire Mathon (AFC)
Avec : Golshifteh Farahani
Vincent Macaigne
Louis Garrel
Clément est amoureux transi de Mona. Quand celle-ci oppose à ses avances une fin de non-recevoir, son ami Abel lui conseille de s’obstiner et de s’imposer. La nuit qu’ils vont passer ensemble donne aux Deux Amis sa matière, que le scénario, cosigné par Louis Garrel et Christophe Honoré, travaille avec un bonheur certain, jouant de l’opposition des personnalités et de renversements de situation. Un triangle amoureux bizarre se forme avec ses tensions cruelles et il évolue au gré des variations du récit.
« Je savais que le scénario avait un prologue assez long avant que l’action ne commence vraiment. J’ai parlé avec la directrice de photographie du film Claire Mathon qui a été une grande alliée pendant le tournage pour que l’on soit tout le temps en mouvement ». (Louis Garrel)
La séduction l’emporte car le film trouve sa voie et son ton dans un principe de légèreté grave à laquelle il n’entend jamais déroger, surtout dans ses plus belles scènes.
On croit assister à un documentaire sur un imaginaire d’acteur encombré déjà de trop de rôles pour parvenir à démêler ce qui relève du vrai et du faux, du sensible ou de l’inventé.
C’est vif, intelligent, souvent drôle, touchant aussi et la subtilité du jeu de Golshifteh Farahani fait merveille.
Sources : Libération 22/11/15 (Julien Gester).
L’Obs 23/10/15 (La rédaction).


Clément est amoureux transi de Mona. Quand celle-ci oppose à ses avances une fin de non-recevoir, son ami Abel lui conseille de s’obstiner et de s’imposer. La nuit qu’ils vont passer ensemble donne aux Deux Amis sa matière, que le scénario, cosigné par Louis Garrel et Christophe Honoré, travaille avec un bonheur certain, jouant de l’opposition des personnalités et de renversements de situation. Un triangle amoureux bizarre se forme avec ses tensions cruelles et il évolue au gré des variations du récit.
« Je savais que le scénario avait un prologue assez long avant que l’action ne commence vraiment. J’ai parlé avec la directrice de photographie du film Claire Mathon qui a été une grande alliée pendant le tournage pour que l’on soit tout le temps en mouvement ». (Louis Garrel)
La séduction l’emporte car le film trouve sa voie et son ton dans un principe de légèreté grave à laquelle il n’entend jamais déroger, surtout dans ses plus belles scènes.
On croit assister à un documentaire sur un imaginaire d’acteur encombré déjà de trop de rôles pour parvenir à démêler ce qui relève du vrai et du faux, du sensible ou de l’inventé.
C’est vif, intelligent, souvent drôle, touchant aussi et la subtilité du jeu de Golshifteh Farahani fait merveille.
Sources : Libération 22/11/15 (Julien Gester).
L’Obs 23/10/15 (La rédaction).

France - 2016 - 1h42
Réalisation : Louis Garrel
Image : Claire Mathon (AFC)
Avec : Golshifteh Farahani
Vincent Macaigne
Louis Garrel
Les Moissonneurs


Afrique du Sud - 2018 - 1h46 - VOST
Réalisation et scénario : Etienne Kallos
Image : Michal Englert
Avec : Brent Vermeulen, Alex van Dyk, Juliana Venter
Dans ce premier long métrage, Etienne Kallos ne pose pas un regard indulgent sur son pays natal : l’Afrique du Sud. Dans cette province de l’Etat Libre, la mentalité des Afrikaners est aussi étroite que le paysage est vaste. Région fascinante que cette “Bible belt” où poussent les églises entre les exploitations agricoles clairsemées et les champs de maïs à perte de vue…
C’est dans une de ces fermes isolées que grandit Janno. L’adolescent porte sur ses épaules le lourd héritage de l’Apartheid qu’il n’a pourtant jamais connu. Est-ce cela qui le rend timide et introverti ? Un jour, sa dévote mère ramène à la maison Pieter, un junkie de son âge, qu’elle lui demande de traiter comme son propre frère. Janno met tout en oeuvre pour que Pieter parvienne à s’intégrer à leur mode de vie. Entre les deux garçons, s’engage une sourde lutte pour capter l’amour et le pouvoir au sein de la tribu familiale.
Ce premier film ne peut que toucher et interpeller parce qu’il livre une histoire à la fois singulière et universelle, tout en simplicité et profondeur.
“A l’intérieur des maisons, l’image du film rappelle la peinture flamande, mais les plaines blondes évoquent, elles, les couleurs de l’Angélus de Millet, ou la lumière dorée des Moissons du ciel de Terrence Malick. Jusqu’à un brasier d’une beauté d’Apocalypse”
Guillemette Odicino Télérama n° 3605
Sources : Utopia – L’Obs – Dossier de presse – février 2018


Dans ce premier long métrage, Etienne Kallos ne pose pas un regard indulgent sur son pays natal : l’Afrique du Sud. Dans cette province de l’Etat Libre, la mentalité des Afrikaners est aussi étroite que le paysage est vaste. Région fascinante que cette “Bible belt” où poussent les églises entre les exploitations agricoles clairsemées et les champs de maïs à perte de vue…
C’est dans une de ces fermes isolées que grandit Janno. L’adolescent porte sur ses épaules le lourd héritage de l’Apartheid qu’il n’a pourtant jamais connu. Est-ce cela qui le rend timide et introverti ? Un jour, sa dévote mère ramène à la maison Pieter, un junkie de son âge, qu’elle lui demande de traiter comme son propre frère. Janno met tout en oeuvre pour que Pieter parvienne à s’intégrer à leur mode de vie. Entre les deux garçons, s’engage une sourde lutte pour capter l’amour et le pouvoir au sein de la tribu familiale.
Ce premier film ne peut que toucher et interpeller parce qu’il livre une histoire à la fois singulière et universelle, tout en simplicité et profondeur.
“A l’intérieur des maisons, l’image du film rappelle la peinture flamande, mais les plaines blondes évoquent, elles, les couleurs de l’Angélus de Millet, ou la lumière dorée des Moissons du ciel de Terrence Malick. Jusqu’à un brasier d’une beauté d’Apocalypse”
Guillemette Odicino Télérama n° 3605
Sources : Utopia – L’Obs – Dossier de presse – février 2018

Afrique du Sud - 2018 - 1h46 - VOST
Réalisation et scénario : Etienne Kallos
Image : Michal Englert
Avec : Brent Vermeulen, Alex van Dyk, Juliana Venter
Los Silencios


Brésil / Colombie - 2019 - 1h29- VOST
Réalisation et scénario : Beatriz Seigner
Image: Sofia Oggioni Hatty.
Avec : Marleyda Soto, Enrique Diaz, Maria Paula Tabares Peña, Adolfo Savilvino
EN AVANT-PREMIERE
Deuxième long métrage de la cinéaste brésilienne Beatriz Seigner, Los Silencios se déroule sur l’île de la Fantasia, petite île de l’Amazonie au croisement de trois pays : Brésil, Colombie et Pérou. C’est là que débarque Amparo, accompagnée de ses deux enfants Nuria et Fabio, dans l’espoir d’échapper aux conflits armés colombiens au cours desquels son mari a perdu la vie. Alors qu’elle s’efforce de faire valoir ses droits au Brésil et de reconstruire une vie normale, son mari soudain réapparaît…
De manière presque imperceptible, progressive, et profondément liée à la configuration de ces lieux insulaires et limitrophes où frontières et pays se confondent, le film nous ménage de grandes surprises qui déroutent totalement. Qui est vivant? Qui est mort? Même si elles laissent peu de place au pardon, les scènes très émouvantes entre morts et entre vivants, évoquent avec poésie un possible apaisement.
D’une sobriété déconcertante, ce film contemplatif magnifie des lieux a priori sordides, souvent soumis aux intempéries, par un travail sur les couleurs fluorescentes, laissant peu à peu entrevoir ce que le spectateur occidental, bien trop rationnel, a tendance à laisser de côté…
Sources: Libération, 11 mai 2018. Culturebox.com.

Sortie nationale : 3 avril 2019

EN AVANT-PREMIERE
Deuxième long métrage de la cinéaste brésilienne Beatriz Seigner, Los Silencios se déroule sur l’île de la Fantasia, petite île de l’Amazonie au croisement de trois pays : Brésil, Colombie et Pérou. C’est là que débarque Amparo, accompagnée de ses deux enfants Nuria et Fabio, dans l’espoir d’échapper aux conflits armés colombiens au cours desquels son mari a perdu la vie. Alors qu’elle s’efforce de faire valoir ses droits au Brésil et de reconstruire une vie normale, son mari soudain réapparaît…
De manière presque imperceptible, progressive, et profondément liée à la configuration de ces lieux insulaires et limitrophes où frontières et pays se confondent, le film nous ménage de grandes surprises qui déroutent totalement. Qui est vivant? Qui est mort? Même si elles laissent peu de place au pardon, les scènes très émouvantes entre morts et entre vivants, évoquent avec poésie un possible apaisement.
D’une sobriété déconcertante, ce film contemplatif magnifie des lieux a priori sordides, souvent soumis aux intempéries, par un travail sur les couleurs fluorescentes, laissant peu à peu entrevoir ce que le spectateur occidental, bien trop rationnel, a tendance à laisser de côté…
Sources: Libération, 11 mai 2018. Culturebox.com.

Sortie nationale : 3 avril 2019
Brésil / Colombie - 2019 - 1h29- VOST
Réalisation et scénario : Beatriz Seigner
Image: Sofia Oggioni Hatty.
Avec : Marleyda Soto, Enrique Diaz, Maria Paula Tabares Peña, Adolfo Savilvino
samedi 30
10h00
DÉLIBÉRATION DU JURY DES ÉTUDIANTS ET LYCÉENS
14h00
Tirez la langue Mademoiselle
Image : Céline Bozon
France - 2013 - 1h42
Hors sélection
15h45
Mort aux codes
Image : Julian Ramirez Hernan
France - 2018 - 14 mn
Court métrage
16h00
TABLE RONDE
Animée par N.T.Binh, en présence d'Éric Gautier, Céline Bozon, Claire Mathon, Julian Ramirez Hernan, Antoine Marteau
18h15
Répétition d'orchestre
Image : Giuseppe Rotunno
Italie - 1979 - 1h10 - VOST
Présentation : N.T.Binh
Version restaurée
Avant-première
21h00
Kabullywood
Image : Antoine Marteau
France/Afghanistan - 2017 - 1h25
En présence du chef opérateur
Tirez la langue, Mademoiselle


France - 2013 - 1h42
Réalisation : Axelle Ropert
Image : Céline Bozon
Avec : Louise Bourgoin, Cédric Kahn, Laurent Stocker
Boris et Dimitri Pizarnik sont médecins à Paris. Ils sont frères et c’est ensemble qu’ils pratiquent leur métier, consacrant tout leur temps à leurs patients. Une nuit, ils sont amenés à soigner une petite fille diabétique que sa mère, Judith, élève seule. Ils tombent tous deux amoureux de Judith.
Tirez la langue, Mademoiselle est une chronique de voisinage à l’ancienne, telle qu’on n’en voit plus beaucoup. Tout le talent de la cinéaste est d’avoir su filmer avec un sens aigu de la topographie et du décor urbain, les allées et venues, les hauts et les bas, les jours, et surtout les nuits, d’une galerie de figures un peu désuètes, mais attachantes en raison de cette désuétude.
Axelle Ropert n’a rien à vendre, elle entend juste solliciter nos affects les plus enfouis en racontant une histoire avec douceur et précision. Pas de tragédie. Non, juste de la cruauté et de l’amour, du hasard et de la fatalité, de la santé et de la maladie, de la vie et du trépas. Le train-train de l’injustice et du bonheur quotidiens, mais troussé avec une élégance souveraine. Un film délicat où Louise Bourgoin, belle et pleine d’esprit, est impériale.
Sources : Les Inrockuptibles 4/09/13, L’Humanité 4/09/13


Boris et Dimitri Pizarnik sont médecins à Paris. Ils sont frères et c’est ensemble qu’ils pratiquent leur métier, consacrant tout leur temps à leurs patients. Une nuit, ils sont amenés à soigner une petite fille diabétique que sa mère, Judith, élève seule. Ils tombent tous deux amoureux de Judith.
Tirez la langue, Mademoiselle est une chronique de voisinage à l’ancienne, telle qu’on n’en voit plus beaucoup. Tout le talent de la cinéaste est d’avoir su filmer avec un sens aigu de la topographie et du décor urbain, les allées et venues, les hauts et les bas, les jours, et surtout les nuits, d’une galerie de figures un peu désuètes, mais attachantes en raison de cette désuétude.
Axelle Ropert n’a rien à vendre, elle entend juste solliciter nos affects les plus enfouis en racontant une histoire avec douceur et précision. Pas de tragédie. Non, juste de la cruauté et de l’amour, du hasard et de la fatalité, de la santé et de la maladie, de la vie et du trépas. Le train-train de l’injustice et du bonheur quotidiens, mais troussé avec une élégance souveraine. Un film délicat où Louise Bourgoin, belle et pleine d’esprit, est impériale.
Sources : Les Inrockuptibles 4/09/13, L’Humanité 4/09/13

France - 2013 - 1h42
Réalisation : Axelle Ropert
Image : Céline Bozon
Avec : Louise Bourgoin, Cédric Kahn, Laurent Stocker
Mort aux codes


Réalisation : Léopold Legrand
Image : Julian Ramirez Hernan
Avec : Olivier Rabourdin, Slimane Dazi, Marouan Iddoub, Michèle Goddet
« Dans certaines résidences avec grille, bâtiments A, B, C, D etc, porte palière, et même ascenseur sous haute surveillance codée, la mort a tous les accès quand les hommes du SAMU, eux, sont désarmés… Les talentueux Olivier Rabourdin et Slimane Dazi s’obstinent et s’énervent dans ce court au rythme haletant qui prend le pouls d’une société de plus en plus refermée sur elle-même et où aider son prochain devient un sacerdoce absurde. Avec un seul trait d’humour noir-en point d’orgue final, et philosophe. »
Guillemette Odicino – Telerama.fr

Léopold Legrand

« Dans certaines résidences avec grille, bâtiments A, B, C, D etc, porte palière, et même ascenseur sous haute surveillance codée, la mort a tous les accès quand les hommes du SAMU, eux, sont désarmés… Les talentueux Olivier Rabourdin et Slimane Dazi s’obstinent et s’énervent dans ce court au rythme haletant qui prend le pouls d’une société de plus en plus refermée sur elle-même et où aider son prochain devient un sacerdoce absurde. Avec un seul trait d’humour noir-en point d’orgue final, et philosophe. »
Guillemette Odicino – Telerama.fr

Léopold Legrand
Réalisation : Léopold Legrand
Image : Julian Ramirez Hernan
Avec : Olivier Rabourdin, Slimane Dazi, Marouan Iddoub, Michèle Goddet
Répétition d’orchestre


Italie - 1978 - 1h10 - VOST
Version restaurée : sortie le 10 avril 2019
Réalisation : Federico Fellini
Image : Giuseppe Rotunno
Avec : Giovanni Javarone, Franco Iavarone, Balduin Baas , Clara Cosimo
Film restauré – En avant-première
Dans un oratoire désaffecté du XIIe siècle, un copiste dépose des partitions sur des pupitres de musiciens : une répétition d’orchestre va avoir lieu. A la suite d’un différend entre le chef d’orchestre et le délégué syndical, la répétition est vite interrompue…
Sa durée, son petit budget et surtout la place qu’on lui accorde parmi sa filmographie, font penser que Répétition d’orchestre est une œuvre mineure de Federico Fellini. Et pourtant, même si on n’atteint pas tout à fait le vertige que procurent ses plus grands chefs-d’œuvre, cette répétition d’un orchestre filmée sous forme de huis clos se révèle être un petit bijou.
Fellini n’a pas d’égal pour capter la vie d’une foule, ses bruits, ses mouvements. Véritable microcosme de la société, l’orchestre transparaît dans toute sa diversité, où les instruments sont comme autant de moyens d’expression qui se concurrencent au gré des jalousies et des piques plus ou moins acerbes. Dans un mélange détonant d’humour sarcastique et de satire sociale, le réalisateur observe ses personnages, n’occulte aucun des leurs petits défauts, les montrant dans ce qu’ils ont de plus humain.
Prova d’orchestra est un film très riche, à la fois drôle et grave. On y parle musique, création mais aussi société, ordre, respect et anarchie dans une cacophonie orchestrée de main de maître par le “Maestro”.
Sources : Senscritique.fr – 19 septembre 2011 – Allo-ciné – 7/11/2008


Film restauré – En avant-première
Dans un oratoire désaffecté du XIIe siècle, un copiste dépose des partitions sur des pupitres de musiciens : une répétition d’orchestre va avoir lieu. A la suite d’un différend entre le chef d’orchestre et le délégué syndical, la répétition est vite interrompue…
Sa durée, son petit budget et surtout la place qu’on lui accorde parmi sa filmographie, font penser que Répétition d’orchestre est une œuvre mineure de Federico Fellini. Et pourtant, même si on n’atteint pas tout à fait le vertige que procurent ses plus grands chefs-d’œuvre, cette répétition d’un orchestre filmée sous forme de huis clos se révèle être un petit bijou.
Fellini n’a pas d’égal pour capter la vie d’une foule, ses bruits, ses mouvements. Véritable microcosme de la société, l’orchestre transparaît dans toute sa diversité, où les instruments sont comme autant de moyens d’expression qui se concurrencent au gré des jalousies et des piques plus ou moins acerbes. Dans un mélange détonant d’humour sarcastique et de satire sociale, le réalisateur observe ses personnages, n’occulte aucun des leurs petits défauts, les montrant dans ce qu’ils ont de plus humain.
Prova d’orchestra est un film très riche, à la fois drôle et grave. On y parle musique, création mais aussi société, ordre, respect et anarchie dans une cacophonie orchestrée de main de maître par le “Maestro”.
Sources : Senscritique.fr – 19 septembre 2011 – Allo-ciné – 7/11/2008

Italie - 1978 - 1h10 - VOST
Version restaurée : sortie le 10 avril 2019
Réalisation : Federico Fellini
Image : Giuseppe Rotunno
Avec : Giovanni Javarone, Franco Iavarone, Balduin Baas , Clara Cosimo
Kabullywood


France /Afghanistan - 2017 - 1h25 - VOST
Réalisation et scénario : Louis Meunier
Image : Antoine Marteau
Avec : Roya Heydari, Omid Rawendah,
Ghulam Reza Rajabi
Prix de la critique, Genève 2018.
Meilleur réalisateur, Jaïpur 2018.
A Kaboul, quatre étudiants dynamiques et assoiffés de vie, se lancent dans un projet audacieux : rénover un cinéma abandonné mais qui a miraculeusement survécu à trente années de guerre. Un acte de résistance contre le fondamentalisme des talibans ; ils iront jusqu’au bout de leur rêve pour la liberté, la culture, le cinéma.
Le décor principal du film c’est le cinéma Aryub, autrefois le plus grand et le plus luxueux d’Afghanistan, – une version afghane du Cinéma Paradiso – à l’abandon depuis les années 1990, avec ses projecteurs au charbon, ses fauteuils en velours, son grand balcon, son rideau doré et Naser, le vieux projectionniste.
Parlant de son film Louis Meunier dit : « Je suis resté 10 ans en Afghanistan et comme les Afghans j’ai été optimiste puis j’ai assisté à la détérioration progressive de la situation.
Avec Kabullywood, j’ai voulu témoigner de cette parenthèse pleine d’espoir et porter un message : quand la religion est utilisée comme prétexte pour s’attaquer à la liberté d’expression et faire table rase du passé, c’est toute la société qui est en danger . »
Un film engagé, courageux, pudique et émouvant .
La Croix – 6 février 2019
Positif – février 2019


A Kaboul, quatre étudiants dynamiques et assoiffés de vie, se lancent dans un projet audacieux : rénover un cinéma abandonné mais qui a miraculeusement survécu à trente années de guerre. Un acte de résistance contre le fondamentalisme des talibans ; ils iront jusqu’au bout de leur rêve pour la liberté, la culture, le cinéma.
Le décor principal du film c’est le cinéma Aryub, autrefois le plus grand et le plus luxueux d’Afghanistan, – une version afghane du Cinéma Paradiso – à l’abandon depuis les années 1990, avec ses projecteurs au charbon, ses fauteuils en velours, son grand balcon, son rideau doré et Naser, le vieux projectionniste.
Parlant de son film Louis Meunier dit : « Je suis resté 10 ans en Afghanistan et comme les Afghans j’ai été optimiste puis j’ai assisté à la détérioration progressive de la situation.
Avec Kabullywood, j’ai voulu témoigner de cette parenthèse pleine d’espoir et porter un message : quand la religion est utilisée comme prétexte pour s’attaquer à la liberté d’expression et faire table rase du passé, c’est toute la société qui est en danger . »
Un film engagé, courageux, pudique et émouvant .
La Croix – 6 février 2019
Positif – février 2019

France /Afghanistan - 2017 - 1h25 - VOST
Réalisation et scénario : Louis Meunier
Image : Antoine Marteau
Avec : Roya Heydari, Omid Rawendah,
Ghulam Reza Rajabi
Prix de la critique, Genève 2018.
Meilleur réalisateur, Jaïpur 2018.
dimanche 31
14h00
Aga
Image : Kaloyan Bozhilov
Bulgarie - 2018 - 1h36 - VOST
Rediffusion
16h00
Entre le ciel et l'enfer
Image : Asakazu Nakaï
Japon - 1963 - 2h23 - VOST
Version restaurée
Avant-première
Présentation N.T.Binh
18h30
CLÔTURE DE FESTIVAL
20h45
Fugue
Image : Jakub Kijowski
Pologne - 2019 - 1h40 - VOST
Avant-première
Ága


Bulgarie - 2018 - 1h37 - VOST
Réalisation : Milko Lazarov
Scénario : Siméon Ventsislavov et Milko Lazarov
Image : Kaloyan Bozhilov
Avec : Mikhail Aprosimov, Feodosia Ivanona, Galina Tikhonova
Grand Prix , festival de Cabourg 2018
Nanouk et Sedna, la cinquantaine, vivent harmonieusement le quotidien traditionnel d’un couple de Iakoutes. Ils coulent des jours heureux isolés en pleine toundra sibérienne. Mais le rythme séculaire qui ordonnait jusqu’à présent leur vie et celle de leurs ancêtres vacille…
Enfant, Milko Lazarov se passionnait pour les grandes découvertes de Roald Amundsen. Il dit aussi volontiers que son film Ága est un hommage à Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty.
Le tournage en Iakoutie (en argentique, 35 mm) a duré trente-six jours, dans des conditions climatiques difficiles. La lumière, blanche et douce, inspirée par des tableaux de Vermeer est extrêmement stylisée, notamment à l’intérieur de la yourte et sur les visages. Les extérieurs flirtent avec l’abstraction dans des plans fixes splendides où la terre semble constamment se confondre avec le ciel. On a souvent demandé au réalisateur pourquoi l’image de Ága est vignettée, c’est -à- dire avec des angles arrondis.« Il faut avoir les yeux grands ouverts dans le Nord, nous avons donc ouvert le cadre au maximum, ce qui explique ce format », explique-t-il.
Porté par une utilisation inattendue et bouleversante de la 5ème Symphonie de Mahler, ce conte universel autour des rapports entre tradition et modernité, entre parents et enfants, subjugue le spectateur, transporté dans les paysages fabuleux du Grand Nord.
Sources : Télérama – 21 novembre 2018 – Dossier de presse


Nanouk et Sedna, la cinquantaine, vivent harmonieusement le quotidien traditionnel d’un couple de Iakoutes. Ils coulent des jours heureux isolés en pleine toundra sibérienne. Mais le rythme séculaire qui ordonnait jusqu’à présent leur vie et celle de leurs ancêtres vacille…
Enfant, Milko Lazarov se passionnait pour les grandes découvertes de Roald Amundsen. Il dit aussi volontiers que son film Ága est un hommage à Nanouk l’Esquimau de Robert Flaherty.
Le tournage en Iakoutie (en argentique, 35 mm) a duré trente-six jours, dans des conditions climatiques difficiles. La lumière, blanche et douce, inspirée par des tableaux de Vermeer est extrêmement stylisée, notamment à l’intérieur de la yourte et sur les visages. Les extérieurs flirtent avec l’abstraction dans des plans fixes splendides où la terre semble constamment se confondre avec le ciel. On a souvent demandé au réalisateur pourquoi l’image de Ága est vignettée, c’est -à- dire avec des angles arrondis.« Il faut avoir les yeux grands ouverts dans le Nord, nous avons donc ouvert le cadre au maximum, ce qui explique ce format », explique-t-il.
Porté par une utilisation inattendue et bouleversante de la 5ème Symphonie de Mahler, ce conte universel autour des rapports entre tradition et modernité, entre parents et enfants, subjugue le spectateur, transporté dans les paysages fabuleux du Grand Nord.
Sources : Télérama – 21 novembre 2018 – Dossier de presse

Bulgarie - 2018 - 1h37 - VOST
Réalisation : Milko Lazarov
Scénario : Siméon Ventsislavov et Milko Lazarov
Image : Kaloyan Bozhilov
Avec : Mikhail Aprosimov, Feodosia Ivanona, Galina Tikhonova
Grand Prix , festival de Cabourg 2018
Entre le ciel et l’enfer


Japon - 1963
2h23 - VOST
Version restaurée : sortie le 17 avril 2019
Réalisation : Akira Kurosawa
Image : Asakasu Nakai et Takao Saitô
Avec : Toshiro MIFUNE, Tatsuya NAKADAI, Kyoko KAGAWA
VERSION RESTAURÉE. EN AVANT-PREMIÈRE
Industriel au sein d’une fabrique de chaussures, Kingo Gondo décide de rassembler tous ses biens afin de racheter les actions nécessaires pour devenir majoritaire. C’est alors que son fils Jun est kidnappé et qu’une rançon est exigée. Mais il s’avère que ce n’est pas Jun mais Shin’ichi, le fils de son chauffeur, qui a été enlevé. Gondo est face à un dilemme : doit-il dépenser toute sa fortune pour sauver l’enfant d’un autre ?
Adapté d’un roman d’Ed McBain, Entre le ciel et l’enfer est un affrontement entre deux personnages dont l’un est interprété par l’acteur fétiche de Kurosawa, Toshiro Mifune qui tournait pour la quinzième fois et dernière fois avec le maître japonais.
Ce polar psychologique, de facture très classique, a cependant une dimension sociale affirmée en montrant la division entre les riches et les pauvres qui correspond aux deux termes du titre. Au final, cela donne un film haletant qui impressionne par sa succession de morceaux de bravoure cinématographique jusqu’à l’époustouflante conclusion.
C’est peut-être pour ces raisons que des cinéastes aussi différents que Martin Scorsese, qui a envisagé d’en tourner un remake, ou Jean-Luc Godardet, François Truffaut, ont donné à ce long métrage , très peu montré en France, une solide réputation.
Source : Libération, Dossier de presse


VERSION RESTAURÉE. EN AVANT-PREMIÈRE
Industriel au sein d’une fabrique de chaussures, Kingo Gondo décide de rassembler tous ses biens afin de racheter les actions nécessaires pour devenir majoritaire. C’est alors que son fils Jun est kidnappé et qu’une rançon est exigée. Mais il s’avère que ce n’est pas Jun mais Shin’ichi, le fils de son chauffeur, qui a été enlevé. Gondo est face à un dilemme : doit-il dépenser toute sa fortune pour sauver l’enfant d’un autre ?
Adapté d’un roman d’Ed McBain, Entre le ciel et l’enfer est un affrontement entre deux personnages dont l’un est interprété par l’acteur fétiche de Kurosawa, Toshiro Mifune qui tournait pour la quinzième fois et dernière fois avec le maître japonais.
Ce polar psychologique, de facture très classique, a cependant une dimension sociale affirmée en montrant la division entre les riches et les pauvres qui correspond aux deux termes du titre. Au final, cela donne un film haletant qui impressionne par sa succession de morceaux de bravoure cinématographique jusqu’à l’époustouflante conclusion.
C’est peut-être pour ces raisons que des cinéastes aussi différents que Martin Scorsese, qui a envisagé d’en tourner un remake, ou Jean-Luc Godardet, François Truffaut, ont donné à ce long métrage , très peu montré en France, une solide réputation.
Source : Libération, Dossier de presse

Japon - 1963
2h23 - VOST
Version restaurée : sortie le 17 avril 2019
Réalisation : Akira Kurosawa
Image : Asakasu Nakai et Takao Saitô
Avec : Toshiro MIFUNE, Tatsuya NAKADAI, Kyoko KAGAWA
Fugue


Pologne - 2019 1h40 - VOST
Réalisation : Agnieszka Smoczyńska
Image : Jakub Kijowski
Avec : Gabriela Muskala Lukasz Simlat Piotr Skiba...
Alicja a perdu la mémoire mais arrive à se reconstruire. Quand sa famille la retrouve, elle est contrainte d’endosser les rôles de mère, de femme et de fille auprès de parfaits inconnus. Comment réapprendre à aimer ceux que l’on a oubliés ?
La cinéaste offre ici une réflexion profonde sur l’essence de l’identité, conditionnée par la société et sur la possibilité de se réinventer sans l’influence de son passé et de son éducation. Entre mystère, surréalisme et étrangeté, elle manœuvre habilement dans les scènes d’émotion.
Le film est le résultat d’un remarquable travail à tous les niveaux. Le scénario qui façonne un personnage intrigant ; les costumes qui montrent les changements d’allures et, afin d’exterioriser les sentiments de son héroïne, la superbe image du chef opérateur Jakub Kijowski qui joue sur une palette de couleurs sombres avec des bleus, des gris et des verts froids.
Tous ces angles d’approche servent un même objectif : dépeindre le paysage intérieur d’une femme en pleine crise, une femme qui, d’affable et conventionnelle, est devenue quelqu’un de débridé et sauvage.
Certains verront dans ce personnage une métaphore de l’état d’âme de beaucoup de femmes dans la Pologne d’aujourd’hui, qui essaient de se libérer du rôle social qui leur est traditionnellement dévolu.
Sources : Cineuropa – 16/02/18 – (Ola Salwa). Toute la culture – 16/05/18 – (Aurore Garot).

Sortie nationale : 8 mai 2019

Alicja a perdu la mémoire mais arrive à se reconstruire. Quand sa famille la retrouve, elle est contrainte d’endosser les rôles de mère, de femme et de fille auprès de parfaits inconnus. Comment réapprendre à aimer ceux que l’on a oubliés ?
La cinéaste offre ici une réflexion profonde sur l’essence de l’identité, conditionnée par la société et sur la possibilité de se réinventer sans l’influence de son passé et de son éducation. Entre mystère, surréalisme et étrangeté, elle manœuvre habilement dans les scènes d’émotion.
Le film est le résultat d’un remarquable travail à tous les niveaux. Le scénario qui façonne un personnage intrigant ; les costumes qui montrent les changements d’allures et, afin d’exterioriser les sentiments de son héroïne, la superbe image du chef opérateur Jakub Kijowski qui joue sur une palette de couleurs sombres avec des bleus, des gris et des verts froids.
Tous ces angles d’approche servent un même objectif : dépeindre le paysage intérieur d’une femme en pleine crise, une femme qui, d’affable et conventionnelle, est devenue quelqu’un de débridé et sauvage.
Certains verront dans ce personnage une métaphore de l’état d’âme de beaucoup de femmes dans la Pologne d’aujourd’hui, qui essaient de se libérer du rôle social qui leur est traditionnellement dévolu.
Sources : Cineuropa – 16/02/18 – (Ola Salwa). Toute la culture – 16/05/18 – (Aurore Garot).

Sortie nationale : 8 mai 2019
Pologne - 2019 1h40 - VOST
Réalisation : Agnieszka Smoczyńska
Image : Jakub Kijowski
Avec : Gabriela Muskala Lukasz Simlat Piotr Skiba...
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N. T. Binh
Auteur, co-auteur ou directeur d’ouvrages sur Mankiewicz, Bergman, le cinéma britannique, Paris au cinéma, la direction d’acteurs, Jacques Prévert, Marcel […]
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Céline Bozon (AFC)
Elle est diplômée de la Fémis et travaille le plus souvent sur les films de jeunes réalisateurs français. Elle a […]
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Éric Gautier (AFC)
Après son baccalauréat, Éric Gautier commence des études de cinéma à la Sorbonne avant d’intégrer l’École nationale de photographie et […]
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Claire Mathon (AFC)
Originaire de Dijon, elle réussit le Concours de l’ENS Louis Lumière. Elle écrit alors une lettre à Eric Gautier le […]
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Antoine Marteau (AFC)
Après des études de cinéma à l’Institut international de l’image et du son (IIIS) Antoine Marteau fait ses premières images […]
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Marie Spencer (AFC – SBC)
Depuis 1995, Marie Spencer réalise la photo de courts métrages (une bonne vingtaine), de documentaires (une bonne dizaine), de films […]
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Julian Ramirez Hernan
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Jean-Claude Raspiengeas
Jean-Claude Raspiengeasest journaliste et critique littéraire. Diplômé de l’Institut d’étudespolitiques de Bordeaux.Il a commencé sa carrière àla revue Les Nouvelles […]
Un jury des étudiants et des lycéens décernera le prix de la meilleure image à l’un des quatre longs métrages de la sélection. Pascal Mieszala encadrera ce jury qui délibèrera le samedi 30 mars la brasserie I-Coffee.
Le jury sera composé de :
Florien Blanc
(lycée Pontus de Tyard)
Laura Klock , Annaëlle Rebillard ,
Océane Ramalhosa
(Lycée Hilaire de Chardonnet)
Florent Magarino, Maxime Ducharme
(Ecole municipale d’art)
et 2 élèves du Lycée Mathias.
En amont du festival, près de 250 élèves de 4 lycées chalonnais visionneront les films d’Eric Gautier et participeront à la leçon de Cinéma animée par J.C. Raspiengeas.
Le jury a décerné le prix de la meilleure image au film LES MOISSONNEURS de Etienne Kallos – Image Michel Englert
SUR UN PLATEAU

Galerie du Châtelet
1 rue du Châtelet à Chalon-sur-Saône
Vernissage le 11 mars à 18h
Exposition à découvrir
tous les jours du 12 au 16 mars
de 13h45 à 18h
Animations proposées
par les Amis du musée
le mercredi et le samedi
Le lien unissant la photographie au cinéma n’est plus à démontrer. Le film se nourrit de la photographie. Progrès ultime appliqué à l’image via le mouvement puis le son, le cinéma a surenchéri dans le spectaculaire. Populaire dès l’origine, le cinéma étend très vite son hégémonie, affiche sa « supériorité» prétendue sur l’image fixe. Pour autant, il n’a pu se départir du rôle essentiel joué par la photographie dans son succès commercial. Les photographies promotionnelles sur la façade et dans le hall des salles obscures, dans la presse généraliste ou spécialisée, sont autant d’images censées informer et inciter le public à venir voir les films.
Galerie du Châtelet
1 rue du Châtelet à Chalon-sur-Saône
Vernissage le 11 mars à 18h
Exposition à découvrir
tous les jours du 12 au 16 mars
de 13h45 à 18h
Animations proposées
par les Amis du musée
le mercredi et le samedi